Suivi de Megachile sculpturalis en France métropolitaine – Observatoire des abeilles exotiques

Suivi de l’expansion géographique de Megachile sculpturalis en France métropolitaine

Femelle de Megachile sculpturalis sur une fleur de sophora (Sophora japonica). La brosse ventrale est recouverte de pollen. Photo : Danièle Tixier-Inrep.

Megachile sculpturalis Smith 1853 est une abeille solitaire de la famille des Megachilidae. Son aire d’origine s’étend sur plusieurs pays de l’est de l’Asie (Chine, Japon et péninsule coréenne). Elle est aujourd’hui présente en tant qu’espèce exotique aux États-Unis (détectée pour la première fois en 1994), au Canada (depuis 2002) et dans plusieurs pays européens. La première observation en Europe a eu lieu en 2008 à Allauch, près de Marseille (Vereecken & Barbier 2009).

Cette grande abeille ne passe en général pas inaperçue dans les jardins, les parcs ou les espaces naturels où elle apparaît. De plus, elle est relativement facile à identifier et une photo suffit en général à confirmer l’identification. Chacun peut donc participer à l’acquisition de données sur son aire de répartition. Sur la base de données qui nous sont fournies directement par les observateurs et de celles disponibles sur les plateformes naturalistes, nous présentons ici l’expansion de M. sculpturalis de 2008 à 2021. 

Comment reconnaître Megachile sculpturalis ?

L’identification des abeilles (environ 20 000 espèces dans le monde et 1 000 espèces en France) requiert dans la majorité des cas une grande expertise (collecte des individus, identification avec des clés d’identification, comparaison avec des collections de référence). Sous réserve de quelques précautions de rigueur (d’autres abeilles, des andrènes notamment, présentent une coloration semblable), M. sculpturalis se distingue assez facilement des autres espèces d’abeilles de France métropolitaine.

Mâle de Megachile sculpturalis sur une fleur de scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria). On distingue la frange de poils clairs sur le devant de la tête (caractéristique du mâle) et les ailes fumées (présentes chez les deux sexes). Photo : David Genoud.

C’est une abeille de grande taille (environ 2 à 2,5 cm de long pour les femelles et 1,5 à 2 cm pour les mâles). Les individus des deux sexes ont des ailes fumées, un thorax recouvert de poils roux (plus pâles chez les mâles que chez les femelles) et un abdomen noir. Comme chez les autres espèces de la famille des Megachilidae, les femelles possèdent une brosse de poils sous l’abdomen pour la récolte du pollen. Outre l’absence de cette brosse de poils, les mâles se reconnaissent à la frange de poils clairs sur le devant de la tête.

Enfin, M. sculpturalis vole de juin à septembre. En dehors de cette période, il est peu probable d’avoir affaire à cette espèce.

Plantes butinées

Comme toutes les abeilles, M. sculpturalis se nourrit de pollen (source de protéines) et de nectar (source de sucres). Mâles et femelles peuvent être observés se nourrissant de nectar sur de nombreuses espèces de plantes, à la fois exotiques (des genres Buddleia ou Perovskia par exemple) et locales (avec un attrait particulier pour les lavandes notamment) (Le Féon et al. 2018). En ce qui concerne les plantes sur lesquelles les femelles récoltent le pollen pour leurs larves, les connaissances manquent encore, faute d’analyses polliniques en nombre suffisant. Des études ponctuelles ont montré que le sophora (Sophora japonica, arbre ornemental originaire d’Asie) et des troènes (Ligustrum vulgare, une espèce de troène naturellement présente en Europe, et des espèces exotiques du même genre, originaires d’Asie) sont utilisés mais il est incertain à ce jour qu’il s’agisse des seules plantes visitées pour la récolte de pollen en Europe.

Femelle de Megachile sculpturalis sur une fleur de callune (Calluna vulgaris). Photo : Rémy Petit.

Mâle de Megachile sculpturalis sur une fleur de menthe aquatique (Mentha aquatica). Photo : Damien Dutrey.

Femelle de Megachile sculpturalis sur une fleur de palmier (Washingtonia robusta). Photo : Régis Hocdé.

Nidification

Pour nidifier, M. sculpturalis utilise les trous dans le bois mort ou les vieux arbres et les tiges creuses (de bambous ou de canne de Provence par exemple). Les cellules larvaires sont construites en résine (de conifères ou d’érable par exemple), d’où son nom anglais de « Giant Resin Bee ». Les parois du nid, autour des cellules en résine, comportent de petites quantités de terre. Le bouchon terminal (qui sépare le nid de l’extérieur) est parfois garni de divers matériaux, tels que des petits morceaux de bois, de paille, de coton ou des pétales de fleurs. Les « hôtels à abeilles » constituent des lieux favorables à leur nidification (Geslin et al. 2020) et, de ce fait, à leur implantation en un endroit donné.

Nid de Megachile sculpturalis dans un rondin de bois. Photo : Pierre-Jean Vandoorne.

Femelle de Megachile sculpturalis récoltant de la résine pour la confection de cellules larvaires. Photo : Jean Croisel.

Femelle de Megachile sculpturalis à l’entrée de son nid dans une tige de bambou d’un « hôtel à abeilles ». Photo : Daniel Mathieu.

Émergence d’un mâle de Megachile sculpturalis. Photo : Françoise Gasnier.

Tubes de bambous sectionnés pour observer la nidification de Megachile sculpturalis. Plusieurs cellules larvaires sont visibles, contenant une réserve de pollen et, parfois, une larve. Les cellules sont séparées les unes des autres par de la résine. Le bouchon terminal est constitué de terre et de pétales de fleurs, dans le bambou du haut. Photo : Daniel Mathieu.

Expansion géographique en France

Nous enregistrons depuis plusieurs années les données d’observation qui nous sont communiquées directement ainsi que les observations transmises sur les plateformes naturalistes (principalement iNaturalist, INPN Espèces, Faune-France, Le Monde des Insectes, observation.org, Spipoll).

Il apparaît ainsi qu’en France, entre 2008 et 2021, M. sculpturalis a été observée dans 379 communes réparties dans 48 départements (en l’état de nos connaissances au 01/03/2022). Dans le quart Sud-Est, elle fait dorénavant partie du paysage. L‘Hérault et le Gard sont les deux départements pour lesquels on dispose du plus grand nombre d’observations avec respectivement 43 et 34 communes où la présence de l’espèce est connue. Suivent les départements des Alpes-de-Haute-Provence, de l’Ardèche, des Bouches-du-Rhône et de l’Isère qui comptent chacun une vingtaine de communes où l’espèce a été mentionnée.

Année de première observation de Megachile sculpturalis dans les départements de France métropolitaine. Observée pour la première fois près de Marseille en 2008, elle est aujourd’hui connue dans 48 départements (en l’état de nos connaissances au 01/03/2022). Carte réalisée sous QGIS version 3.14, fond de carte téléchargé sur Natural Earth (https://www.naturalearthdata.com).

Une étude menée en 2016 a montré que M. sculpturalis est très bien implantée à Marseille, probable « berceau » de l’espèce en France. Des « hôtels à abeilles » ont été placés dans 12 parcs marseillais pour analyser quelles abeilles utilisaient ces structures pour nidifier. Il est apparu que M. sculpturalis était présente dans 10 des 12 parcs. De plus, elle était l’espèce la plus abondante, représentant au total 40% des spécimens ayant émergé des hôtels, loin devant les quatre espèces d’osmies indigènes également présentes dans ces hôtels (Geslin et al. 2020).

L’implantation de M. sculpturalis dans le sud-ouest de la France est plus récente mais semble s’accentuer ces dernières années. Par exemple, en Gironde, l’espèce a été signalée une première fois à Bordeaux en 2018. Aucune observation n’a été enregistrée en 2019 dans le département. Puis en 2020-2021, en plus de nouvelles mentions à Bordeaux, nous avons recueilli des observations issues de neuf communes, toutes situées dans un rayon de dix kilomètres autour de Bordeaux hormis Lacanau, située un peu plus loin sur la côte atlantique. Autre exemple avec le département des Hautes-Pyrénées, pour lequel nous ne disposions d’aucune donnée et où M. sculpturalis a été mentionnée dans quatre communes en 2021.

Au nord d’une ligne Bordeaux-Lyon, la présence de M. sculpturalis est plus anecdotique. Ainsi, pour les département suivants, nous ne disposons de données d’observation que pour une seule commune : l’Allier (Creuzier-le-Vieux), la Charente-Maritime (Rochefort), les Deux-Sèvres (Melle), le Doubs (Besançon), la Haute-Vienne (Ambazac), l’Indre-et-Loire (Chenonceaux), la Marne (Vrigny), la Nièvre (Saint-Honoré-les-Bains) et la Vienne (Bellefonds).

Année de première observation de Megachile sculpturalis dans les communes de France métropolitaine. Entre 2008 (année de sa première détection en France près de Marseille) et 2021, sa présence a été signalée dans 379 communes (en l’état de nos connaissances au 01/03/2022). Carte réalisée sous QGIS version 3.14, fond de carte téléchargé sur Natural Earth (https://www.naturalearthdata.com).

M. sculpturalis est observée aussi bien au cœur des grandes villes (Marseille bien sûr, mais aussi Bordeaux, Lyon, Montpellier ou Toulouse) que dans des zones rurales ou péri-urbaines ou des milieux naturels. En France, l’altitude maximale à laquelle elle a été observée est de 2500 mètres (près de Briançon). Les observations concernent le plus souvent des individus isolés mais aussi parfois des sites de nidification regroupant plusieurs dizaines d’individus, notamment dans des vieux arbres.

 Et en Europe ?

Retrouvez ci-dessous la carte de répartition de l’espèce en Europe, basée sur les publications listées en bas de cette page. Dans un récent travail de modélisation de la distribution de M. sculpturalis dans le monde, Lanner et al. (2022) indiquent que l’expansion géographique de l’espèce en Europe ne semble en être qu’à ses débuts et que de vastes étendues offrent encore un environnement favorable à son installation. Par exemple, vers le nord, les modèles montrent que M. sculpturalis est susceptible d’atteindre le sud de l’Angleterre.

Année de première observation de Megachile sculpturalis dans les pays européens. La coloration homogène de l’ensemble des territoires nationaux peut être trompeuse. Ainsi, concernant les îles, M. sculpturalis est jusqu’à présent inconnue de Corse, de Sicile ou de Sardaigne. Elle a cependant été observée sur l’île d’Elbe et à Majorque (îles entourées en bleu). Carte réalisée sous QGIS version 3.14, fond de carte téléchargé sur Natural Earth (https://www.naturalearthdata.com).

Appel à données

Mâle de Megachile sculpturalis sur une fleur de lavande (Lavandula sp.). Photo : Gilles Roux.

Pour suivre de la façon la plus précise possible la distribution géographique de M. sculpturalis en France, approfondir les connaissances sur son écologie et mieux évaluer ses impacts sur la faune et la flore (pour en savoir plus), nous vous invitons à nous communiquer vos données par mail (violette.lefeon (at) gmail.com / benoitgeslin (at) gmail.com). L’idéal est de prendre des photos et de noter le maximum d’informations : au minimum la date et le lieu (coordonnées géographiques si possible, sinon au moins le département et la commune) et si possible le nombre et le sexe des spécimens, les plantes visitées, les substrats utilisés pour la nidification et les interactions avec d’autres abeilles le cas échéant.

Une observation originale : un mâle de Megachile sculpturalis prédaté par une mante religieuse (Mantis religiosa). Photo : Martin Galli.

Pour rechercher la présence de M. sculpturalis sur un territoire sont à surveiller en particulier les plants de sophora (Sophora japonica), de troène (Ligustrum sp.) et de lavandes (Lavandula sp.) ainsi que les « hôtels à abeilles » et leurs abords.

Cette page sera actualisée avec les données recueillies. Celles-ci pourront également être valorisées dans le cadre de programmes de recherche à l’échelle nationale ou internationale (cf. exemples en vert dans la liste bibliographique ci-dessous). En nous communiquant vos données d’observation, vous acceptez qu’elles soient ainsi utilisées et éventuellement transmises à d’autres scientifiques.

 

 

 


Megachile disjunctiformis, une espèce à surveiller

Megachile disjunctiformis, une seconde espèce d’abeille originaire d’Asie introduite en Europe (observée dans le nord de l’Italie depuis 2011). Ici une femelle sur une fleur de lavande (Lavandula sp.). Photo : Franziska Luthi.

Megachile disjunctiformis, une espèce également originaire de l’est de l’Asie, a été ponctuellement observée dans l’agglomération de Bologne dans le nord de l’Italie : cinq spécimens entre 2011 et 2017 (Bortolotti et al. 2018) puis à nouveau plusieurs spécimens en 2018, 2019 et 2020 (Franziska Luthi, communication personnelle). Cette espèce s’implantera-t-elle en Europe à la manière de M. sculpturalis ? Impossible à dire pour l’instant mais la présence de cette espèce est à surveiller en France, notamment dans les régions limitrophes de l’Italie.

Comment la reconnaître ? Le mâle et la femelle ont les ailes fumées et le corps noir avec une pilosité blanche à l’arrière du thorax et à la base de l’abdomen. Les mâles (1 cm environ de long) sont plus petits que les femelles (1,8 cm de long au maximum). La brosse ventrale de la femelle est bicolore, composée de poils blanc crème sur la première moitié et de poils noirs sur la seconde. Comme chez M. sculpturalis, les mâles se reconnaissent à la frange de poils clairs sur le devant de la tête.

 


Contacts : Violette Le Féon : violette.lefeon (at) gmail.com / Benoît Geslin : benoitgeslin (at) gmail.com

Pour en savoir plus sur l’historique de l’expansion de Megachile sculpturalis en France et en Europe, sur les mécanismes de dispersion ou sur ses impacts écologiques : consultez « Actualisation des connaissances sur l’abeille Megachile sculpturalis Smith, 1853 en France et en Europe » (Osmia 9, 25 – 36, 2021), article téléchargeable ici.

Remerciements : Nous remercions vivement toutes les personnes qui nous communiquent leurs observations depuis plusieurs années. Merci également à Matthieu Aubert, Doriane Blottiere, Mathieu de Flores, Cécile Détroit, David Genoud, Grégoire Loïs, Benoit Martha, Quentin Rome, Gilles Roux, Bertrand Schatz et Paul Westrich pour leur aide dans la mise en place de cet observatoire et la collecte d’informations. Les données issues du portail naturaliste Faune-France sont intégrées à ce travail dans le cadre du partenariat, coordonné par David Genoud, entre Faune-France et l’Observatoire des Abeilles. Les données issues du Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs) ont été obtenues avec l’aide de Grégoire Loïs. Merci à Franziska Luthi pour les informations fournies sur M. disjunctiformis. Un grand merci aux photographes qui ont autorisé l’utilisation de leurs images. Cet observatoire bénéficie d’un financement du GDR Pollinéco (POLLINisation, réseaux d’interaction et fonctionnalité des ÉCOsystèmes).


La recherche sur Megachile sculpturalis en Europe de 2009 à 2022 : liste des travaux publiés (en vert figurent les travaux utilisant les données du présent suivi de M. sculpturalis en France)

2009

  • Vereecken NJ & Barbier E, 2009. Premières données sur la présence de l’abeille asiatique Megachile (Callomegachile) sculpturalis Smith (Hymenoptera, Megachilidae) en Europe. Osmia 3, 4 – 6. https://doi.org/10.47446/OSMIA3.3

2012

  • Amiet F. 2012. Die Blattschneiderbiene Megachile sculpturalis Smith, 1853 (Hymenoptera, Apidae) nun auch in der Schweiz. Entomo Helvetica 5, 157 – 159.

2014

2015

  • Kovács T. 2015. Megachile sculpturalis Smith, 1853 in Hungary (Hymenoptera, Megachilidae). Folio Historico-Naturalia Musei Matraensis 39, 73 – 76.
  • Westrich P, Knapp A & Berney I. 2015. Megachile sculpturalis Smith 1853 (Hymenoptera, Apidae), a new species for the bee fauna of Germany, now north of the Alps. Eucera 9, 3 – 10.

2016

  • Dillier F-X. 2016. Eingeschleppte Asiatische Mörtelbiene Megachile sculpturalis Smith, 1853 (Hymenoptera, Apidae) erstmals nördlich der Alpen gesichtet. Entomo Helvetica 9, 153 – 156.

2017

  • Zandigiacomo P & Grion M. 2017. First finding of Megachile sculpturalis Smith (Hymenoptera, Megachilidae) in Friuli Venezia Giulia (North-Eastern Italy). Gortania (Botanica, Zoologia) 39, 37 – 40.

2018

  • Aguado O, Hernández-Castellano C, Bassols E, Miralles M, Navarro D, Stefanescu C & Vicens N. 2018. Megachile (Callomegachile) sculpturalis Smith, 1853 (Apoidea: Megachilidae): a new exotic species in the Iberian Peninsula, and some notes about its biology. Butlletí de la Institució Catalana d’Història Natural 82, 157 – 162.
  • Andrieu-Ponel V, Ponel P, Le Féon V, Geslin B & Duvallet G. 2018. À propos du comportement de butinage de Megachile sculpturalis Smith, 1853, en France méditerranéenne (Nîmes et Montpellier) (Hymenoptera, Megachilidae). Bulletin de la Société entomologique de France 123, 49 – 54. https://doi.org/10.32475/bsef_1984
  • Gogala A & Zadravec B. 2018. First record of Megachile sculpturalis Smith in Slovenia (Hymenoptera: Megachilidae). Acta Entomologica Slovenica 26, 79 – 82.
  • Le Féon V, Aubert M, Genoud D, Andrieu-Ponel V, Westrich P & Geslin B. 2018. Range expansion of the Asian native giant resin bee Megachile sculpturalis (Hymenoptera, Apoidea, Megachilidae) in France. Ecology and Evolution 8, 1534 – 1542. https://doi.org/10.1002/ece3.3758
  • Le Féon V & Geslin B. 2018. Écologie et distribution de l’abeille originaire d’Asie Megachile sculpturalis Smith 1853 (Apoidea, Megachilidae, Megachilini) : un état des connaissances dix ans après sa première observation en Europe. Osmia 7, 31 – 39. https://doi.org/10.47446/OSMIA7.6
  • Ortiz-Sánchez FJ, Navarro JF & Taeger U. 2018. Megachile (Callomegachile) sculpturalis Smith, 1853, nueva especie para la fauna Ibérica (Hymenoptera, Megachilidae). Boletín de la Sociedad Entomológica Aragonesa 63, 259 – 261.

2019

  • Guariento E, Lanner J, Staggl MA & Kranebitter P. 2019. Megachile sculpturalis (Smith, 1853) (Hymenoptera: Megachilidae), the giant resin bee new for South Tyrol with a newly described plant species interaction. Gredleriana 19, 209 – 215.
  • Ivanov SP & Fateryga AV. 2019. First record of the invasive giant resin bee Megachile (Callomegachile) sculpturalis Smith, 1853 (Hymenoptera: Megachilidae) in the Crimea. Far Eastern Entomologist 395, 7 – 13. https://doi.org/10.25221/fee.395.2

2020

  • Geslin B, Gachet S, Deschamps-Cottin M, Flacher F, Ignace B, Knoploch C, Meineri E, Robles C, Ropars L, Schurr L & Le Féon V. 2020. Bee hotels host a high abundance of exotic bees in an urban context. Acta Oecologica 105, 103556. https://doi.org/10.1016/j.actao.2020.103556
  • Lanner J, Huchler K, Pachinger B, Sedivy C & Meimberg H. 2020. Dispersal patterns of an introduced wild bee, Megachile sculpturalis Smith, 1853 (Hymenoptera: Megachilidae) in European alpine countries. PLoS ONE 15, e0236042. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0236042
  • Lanner J, Meyer P, Harmetzky F, Meimberg H & Pachinger B. 2020. Die Asiatische Mörtelbiene (Hymenoptera: Megachile sculpturalis Smith, 1853) – eine neue Bienenart für Österreich. Beiträge zur Entomofaunistik 21, 87 – 95.
  • Poggi R, Tavano ML & Bonifacino M. 2020. Reperti liguri di Megachile (Callomegachile) sculpturalis Smith, 1853 (Hymenoptera, Megachilidae). Annali del museo civico di storia naturale “G. Doria” Genova 9, 1 – 6.
  • Polidori C & Sánchez-Fernández D. 2020. Environmental niche and global potential distribution of the giant resin bee Megachile sculpturalis, a rapidly spreading invasive pollinator. Global Ecology and Conservation 24, e01365. https://doi.org/10.1016/j.gecco.2020.e01365
  • Ruzzier E, Menchetti M, Bortolotti L, Selis M, Monterastelli E & Forbicioni L. 2020. Updated distribution of the invasive Megachile sculpturalis (Hymenoptera: Megachilidae) in Italy and its first record on a Mediterranean island. Biodiversity Data Journal 8, e57783. https://doi.org/10.3897/BDJ.8.e57783
  • Westrich P. 2020. Neues zur Ausbreitung der Mörtelbiene Megachile sculpturalis Smith 1853 (Hymenoptera: Anthophila) in Deutschland – Stand Oktober 2019. Eucera 14, 12–15.

2021

  • Bila Dubaić J & Lanner J. 2021. Megachile sculpturalis (Hymenoptera: Megachilidae): a valuable study organism for invasive pollinators and the role of beekeepers in ongoing monitoring programs. Bee World 98, 78 – 82. https://doi.org/10.1080/0005772X.2021.1940580
  • Bila Dubaić J, Raičević J, Plećaš M, Lanner J, Nikolić P, Žikić P, Stanisavljević LJ & Ćetković A. 2021. Further range expansion of the sculptured resin bee (Megachile sculpturalis) in Serbia and Bosnia & Herzegovina. Acta Entomologica Serbica, 37 – 63. https://doi.org/10.5281/zenodo.5537059
  • Lanner J, Gstöttenmayer F, Curto M, Geslin B, Huchler K, Orr MC, Pachinger B, Sedivy C & Meimberg H. 2021. Evidence for multiple introductions of an invasive wild bee species currently under rapid range expansion in Europe. BMC Ecology and Evolution 21, 17. https://doi.org/10.1186/s12862-020-01729-x
  • Le Féon V, Genoud D & Geslin B. 2021. Actualisation des connaissances sur l’abeille Megachile sculpturalis Smith, 1853 en France et en Europe. Osmia 9, 25 – 36. https://doi.org/10.47446/OSMIA9.4
  • Ortiz-Sánchez FJ & Baquero E. 2021. Megachile (Callomegachile) sculpturalis Smith, 1853: nuevos e interesantes datos de distribución en la península ibérica (Hymenoptera, Megachilidae). Boletín de la Sociedad Entomológica Aragonesa 69, 257 – 258.
  • Ribas-Marquès E & Díaz-Calafat J. 2021. The Asian giant resin bee Megachile sculpturalis Smith 1853 (Hymenoptera: Apoidea: Megachilidae), a new exotic species for the bee fauna of Mallorca (Balearic Islands, Spain). Journal of Apicultural Research 60, 506 – 511. https://doi.org/10.1080/00218839.2021.1874177
  • Straffon Díaz S, Carisio L, Manino A, Biella P & Porporato M. 2021. Nesting, sex ratio and natural enemies of the giant resin bee in relation to native species in Europe. Insects 12, 545. https://doi.org/10.3390/insects12060545

2022

  • Bila Dubaić J, Plećaš M, Raičević J, Lanner J & Ćetković A. 2022. Early-phase colonization by introduced Sculptured Resin Bee (Hymenoptera, Megachilidae, Megachile sculpturalis) revealed by local floral resource variability. NeoBiota 73, 57 – 85. https://doi.org/10.3897/neobiota.73.80343
  • Lanner J, Dubos N, Geslin B, Leroy B, Hernández-Castellano C, Bila Dubaić J, Bortolotti L, Diaz Calafat J, Ćetković A, Flaminio S, Le Féon V, Margalef-Marrase J, Orr M, Pachinger B, Ruzzier E, Smagghe G, Tuerlings T, Vereecken NJ & Meimberg H. 2022. On the road: Anthropogenic factors drive the invasion risk of a wild solitary bee species. Science of The Total Environment 827, 154246. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2022.154246

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